Studios Disney : une deuxième jeunesse ?

Publié le par escarlota

Il fut un temps où Disney détenait le monopole des films d’animation. C’était l’âge d’or des Bambi, Pinocchio et autre Belle et la Bête. Aujourd’hui la donne a changé. En effet, plusieurs studios de films d’animation ont vu le jour et notamment Dreamworks Animation, le plus féroce concurrent de Disney sur ce terrain là. Ce dernier a su s’adapter à la demande et a révolutionné le genre en venant prendre des parts de marché à Disney Studios sur son terrain de prédilection. Le style est nouveau, les films ne s’adressent plus uniquement aux enfants mais aussi aux enfants de la génération Disney qui ont grandi : adolescents, jeunes adultes et parents puisent dans le film d’animation une tout autre énergie. L’humour est décalé, les anachronismes s’enchaînent et les parodies sont à la mode. Rien à voir avec les Grands Classique Disney et le rêve du Prince Charmant sur son cheval blanc. Aujourd’hui, le prince charmant s’appelle Shrek et c’est un ogre qui rote et qui pète.

Cette nouvelle « offre » de dessins animés répond à une modification de la demande issue de la mutation de nos sociétés : de nos jours, l’égalité de la femme, le naturel et la provocation sont de rigueur. Alors que les enfants d’hier craquaient pour le rêve et la magie, les enfants d’aujourd’hui penchent plutôt pour humour et action. Ce changement de tendance a conduit les studios d’animation à se renouveler pour satisfaire cette demande.

 

 Le 24 Janvier 2006, la nouvelle tombait : Disney allait racheter les studios d’animation Pixar. En réalisant cette opération, Disney a mis toutes les chances de son côté pour faire face au géant Dreamworks. Ce dernier soutenu par l’un de ses fondateurs Steven Spielberg a permis à un ancien de chez Disney, Jeffrey Katzenberg, de donner libre cours à son imagination dans ce nouveau studio, à travers des films comme Shrek, Gangs de requins ou encore Madagascar. Le rachat de Pixar semble avoir apporté une deuxième jeunesse aux studios Disney avec l’apport de bijoux comme Le Monde de Némo, Ratatouille ou encore Wall-E, récompensé aux Oscars comme meilleur film d’animation 2009.

Ce rachat a aussi donné place à de nouvelles pratiques pour Disney qui ont pu relancer son activité. Tout d’abord, avec Steve Jobs au conseil d’administration, des opportunités se sont ouverte pour Disney : l’entreprise a pu exploiter un nouveau canal de distribution pour ses titres via iTunes et inversement, Steve Jobs a pu négocier la mise en vente de contenus Disney pour ses supports de lecture via iTunes. Ainsi, Robert (dit Bob) Iger, le numéro 1 de Disney Studios a autorisé la vente de séries TV Disney à succès comme Desperate Housewives ou Lost sur iTunes, service destiné aux utilisateurs d’iPod.

Autre décision novatrice de Disney : celle de diffuser certains de ses programmes sur internet pour faire face notamment au téléchargement illégal.

L’innovation tient une grande place dans la stratégie Disney pour se démarquer de ses concurrents féroces et proposer des plus produits au consommateur.

 

De cette culture de l’innovation est né un format hybride : une édition DVD + Blu-Ray à l’intérieur d’un même boîtier proposé au même prix qu’un Blu-Ray seul. Pinocchio remasterisé et restauré a ouvert la marche dans la route vers ce nouveau format innovant. High School Musical 3 a suivi en Avril.  Disney est précurseur en son domaine pour cela. Une sorte d’éducation au Blu-Ray pour le consommateur qui ne disposerait pas encore d’un lecteur Blu-Ray.

 

Reste à savoir si cela sera suffisant pour promouvoir le format haute-définition, se substituer à l’inexorable déclin des ventes de DVD et gagner des points face à la concurrence.

Publié dans Divers

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